Mot-clé - opinions

Fil des billets - Fil des commentaires

mercredi, juin 20 2007

Vous pouvez eteindre la télévision...

Alors, déjà dur de trouver un autre titre que "Arrêt d'arrêt" :) Ensuite, j'ai quand même quelques autres dépendances télévisuelles, donc ce titre-ci est une pure mauvaise foi. Mais pfffff la fin mouvementée de l'émission Arrêt sur images est tout de même un signal fort que la télévision publique est en panne ! Une des rares émissions dignes d'intérêt, pédagogique et pleine de richesses. C'est dommage, c'est stupide peut-être même...

Mais les bonnes choses ont une fin, et la fin de celle-ci ne signifie sans doute pas la fin de tout ! Et d'une, Arrêt ne sera plus diffusé sur France 5, mais il existe d'autres canaux de diffusions, c'est ce que laisse entendre Alain Taïeb le producteur au micro de Guy Birenbaum ; et de deux, on aura toujours besoin d'émissions et d'outils qui nous permettent de garder les yeux ouverts sur l'actualité et les médias, la place ne restera pas vide longtemps ; et de trois, on ne perd pas de vue les excellents protagonistes d'ASI, puis qu'ils ont planté leur chalet sur le BBB.

A ce propos, il faut lire L'effet Jogging, billet de Judith Bernard. Extrait :

Ainsi le « travailler plus pour gagner plus », fuite en avant dans la dépense d’énergie visant la dépense consumériste paraît-il aux tenant du capitalisme comme un indiscutable progrès. J’y vois, moi, une désolante régression de civilisation. La civilisation devrait travailler à libérer l’homme de ses aliénations, à poursuivre la démarche d’une réduction du temps de travail au profit du temps « libre », le mot est beau pourtant et devrait plaire aux libéraux.

Encore une fois, rien à jeter dans l'entièreté de ce billet ! Vraiment !

Sinon, pourquoi ne pas essayer la pétition ? On ne sait jamais...

lundi, mai 21 2007

Ce hold-up qu'on appelle "ouverture"

Il est malin, il est fort, notre nouveau président ! Après une campagne menée tambour battant, où il fût le favori d'un bout à l'autre, sans jamais craindre d'aucun de ses adversaires, le voici porté aux nues avec un score confortable, l'autorisant largement à mettre en pratique ce qu'il avait annoncé. Mais non satisfait d'une telle victoire, le voilà qui continue ouvertement ses manœuvres dans le but de tout obtenir. Il veut tout, comme dit Schneidermann.

Lire la suite...

mardi, mai 8 2007

Citation : Le sarcome Sarkozy

Il y a des phrases qui font mal, des phrases comme « Nicolas Sarkozy est élu président de la république » . C’est une chape de plomb, un long cauchemar éveillé qui commence, la honte pour la France d’être représenté par un type qui, de manipulations en manipulations, a réussi a atteindre son rêve d’enfant.

le sarcome sarkosy 2

Rien à jeter dans ce billet de quelqu'un que je ne connais pas, mais qui mène la réflexion exactement comme je le pense, et qui emploi de bien meilleurs mots que les miens, un peu trop virulents pour l'instant encore...

dimanche, mai 6 2007

Et voilà, c'est fait

Une affaire rondement menée !

53% des votants ont préféré l'extrême droite pour la France. Une belle marge donnée à celui qui voulait être calife...

J'en vois quelques uns qui ont une vaseline vraiment efficace pour ne pas s'en être encore rendu compte...

Colère et désespoir.

mercredi, avril 25 2007

Citation : Les germes du totalitarisme

L'évidence est qu'il existe un faisceau de présomptions dont chacune recèle en elle-même le risque d'une dérive vers une forme de dictature. Et si le pire n'est jamais certain, l'Histoire mondiale est là pour rappeler à nos mémoires qu'il est des risques qu'un peuple ne devrait jamais prendre. Le 6 mai, quoi qu'on en dise, c'est aussi de cela qu'il s'agit et les français, quelles que soient par ailleurs leurs inclinations politiques, auraient grand tort de balayer d'un revers de main les doutes que l'on peut raisonnablement nourrir quant à la capacité de Nicolas Sarkozy à être le garant inflexible de nos institutions républicaines et démocratiques.

Les germes du totalitarisme

mardi, mars 20 2007

Mangerbouger

Tout aussi dérisoire que la signalétique sur les âges minimums requis au bas des émissions de télévision, arrivent désormais au bas des spots publicitaires et lors des gingles pubs destinés aux enfants, les nouvelles mentions obligatoires concernant la nutrition et la santé : ne pas grignoter, pratiquer une activité physique régulière, ne pas manger trop sucré, trop salé ou trop gras... On sent le truc efficace à destination des enfants qui savent lire, qui ont surtout envie de s'entendre dire des choses contradictoires et pas perturbantes. Ça ne marchera pas, pire, on est parti pour obtenir le résultat inverse. Mais, je pense que c'est voulu. Pourquoi ? Parce que ce genre de mention obligatoire imposée aux publicitaires les pousse dans leurs retranchement, les obligeant à lancer des messages incitatifs plus agressifs, pour contrebalancer le message légale, qui lui, soit-dit en passant, reste bien léger et peut même passer facilement pour moralisateur.

Reste que regardez cette vidéo, minute 02:26 :

 Émission "Faites passer l'info" sur Canal+ Dimanche dernier.
"Depuis l'an 2000, deux rapports officiels ont même prôné l'interdiction totale de la pub agro-alimentaire dans les tranches jeunesse. Xavier Bertrand, lui, a préféré une réforme 'soft' : une signalétique en bas des spots. Mais pour les industriels de l'agro-alimentaire, c'est encore trop. Et en octobre dernier à Paris, le patron du lobby ne s'est pas gêné pour le dire au ministre.
Jean-René Buisson, président de l'Association Nationale des Industriels Alimentaires : - Je sais que ça vous titille le problème de la publicité enfant. Attendez, c'est toujours difficile de convaincre des entreprises qu'on va financer des campagnes avec leurs impôts, qui vont en quelque sorte dénigrer leurs produits. Parce que c'est ça, hein. Laissez-nous en paix. Si on n'a plus la publicité, d'abord vous aurez des difficultés avec vos chaînes de télévision préférées, mais ça vous posera d'autres problèmes, et ensuite, nous aurons nous aussi des difficultés pour vendre nos produits. Alors laissez-nous vivre un tout petit peu, et en contrepartie, on vous renverra la balle, je vous l'assure."

Voici une jolie illustration de la puissance de la bête. Inutile de refaire le couplet de l'anti-libéralisme (quoi que si, c'est toujours nécessaire, tant que ladite bête toute puissante vit encore), mais ça ressemble à des menaces et de la corruption, non ?

On part de l'idée d'une suppression totale de la pub faiseuse d'obèses, de malnutris et d'obsédés du régime commercial, vite oubliée au profit de rien. Parce que bon les messages d'avertissement ne servent à rien. Et disparaîtront vite. Ils ne sont là que pour calmer et rassasier les associations de consommateurs et autres nutritionnistes. Et le président de l'ANIA aura vite fait de trouver des raison de renvoyer la balle au ministre libéral, plutôt que de lui poser des problèmes.

Ce qui est frappant dans cette histoire, c'est le côté décomplexé : le lobby s'affiche en plein jour et n'a même plus peur de l'éventuelle réaction du public (sûrement déjà suffisamment anesthésié) devant de tels propos.

EDIT : en revoyant la vidéo du zapping, j'ai repensé à un article qui a fait grand bruit l'an dernier, écrit par un économiste, Luigi Chiavarini, à propos du plein emploi. Une des nombreuses copies de l'article, par ici, comme ça, en passant... pour ne pas être dupe des promesses d'un libéral...

vendredi, février 16 2007

Délit de sale intention de vote

Je n'aime pas particulièrement Alain Duhamel, qui, bien qu'analyste fin de la politique et révélateur précieux de certaines vérités politiques, se montre sûr de lui et suffisant. Mais la connivence, dans son métier est un outil de travail, qui ne peut pas être un motif de reproche, selon moi.

Ceci étant dit, le procédé qui consiste sélectivement à l'écarter des antennes est proprement scandaleux. FT montre là un visage étonnant ! Il est alors naturel se se demander pour qui roule la télévision publique. Nous savons déjà que, selon Bayrou, TF1 roule pour le bipartisme. Une action précipitée de la part de FT montre clairement la peur (ou le téléguidage). Beurk !

Et maintenant, que vont-ils faire de Scheidermann ?

lundi, octobre 23 2006

B-A : Baaaaah !

Dans la série "un rien m'énerve", voici la polémique sur les méthodes d'apprentissage de la lecture. Enfin, pas exactement une polémique mais plutôt un tir au pigeon sur les méthodes "globale" et "semi-globale". Ces deux méthodes sont en effet l'objet d'attaque violente de la part du ministère de l'éducation et d'une association réactionnaire : SOS Education. Dans le genre : si nos grands parents et nous-même avons appris comme ça, c'est qu'il ne doit y avoir qu'une seule bonne méthode, celle qui privilégie le son, plutôt que le sens ; ce qui vient du passé est forcément meilleur que ce que les enseignants de gauche emploient et préconisent : qu'est-ce qu'ils connaissent de l'éducation après tout ? Toute autre méthode est donc considérée comme "dangereuse" !




J'ai moi-même appris à lire, en 1979 à l'école Bretonneau dans le XXè, école dite "pilote", avec donc cette méthode globale, qui était alors en train de percer. Quartier populaire, multiculturel, méthode progressiste d'apprentissage de la lecture, j'avais donc toutes les chances d'échouer dans ma scolarité visiblement. Et ce n'est pas pour me vanter, mais je suis forcément un cancre inculte et illettré, comme tous ceux de ma génération. Cette méthode est sûrement un désastre. D'ailleurs, j'ai obtenu ma maîtrise de musico par accident, au fait[1].




Il paraît que les enfants qui ne savent pas lire après la primaire semblent nombreux, et particulièrement depuis l'avènement de cette méthode (mais je n'ai pas les moyens de le vérifier), ce qui fait qu'une méthode intermédiaire est apparue, la semi-globale. Mon ainé a appris l'an dernier avec KIMAMILA, méthode mixte entre le syllabique et le global. C'est efficace : on ne privilégie ni le son ni le sens, ils sont à parts égales, et son apprentissage est sans accro, il comprend ce qu'il lit, il prononce correctement, il reconnaît rapidement les mots, les confusions sont rares. Des syllabes ou des sons non encore appris apparaissent déjà dans les phrases des premières pages.




Mais voilà, ce n'est pas une méthode de grand-mêre, et donc mon garçon est condamné, lui aussi (la preuve : vous avez vu comment les jeunes d'aujourd'hui écrivent sur internet...) ! Voilà pourquoi SOS Education incite les parents collabos à dénoncer les mauvais enseignants resistants aux injonctions du ministère de notre chère patrie... (voir également le nouvel obs, via).




Les enseignants sont les plus à même d'estimer ce qui fonctionne le mieux, ils sont sur le terrain. Mais derrière tout ça, il y a une bataille d'idéologies, et ça pourri méchament le climat de l'éducation, qui n'en a pas besoin... Que le ministère donne des directives, certes, mais que les enseignants expriment leur opposition et défendent ce qu'ils estiment être le mieux pour les enfants, quoi de plus normal ?


Notes


[1] A ce propos, le seul inconvénient que j'ai trouvé à cette méthode globale est la lecture musicale : j'ai eu beaucoup de difficulté à la maîtriser

dimanche, octobre 15 2006

Resiste !

Non, je ne trollerai pas ! Mais juste un mot : finalement, je suis déçu que des tronches comme Glazou et LaurentJ aient marché dedans sans avoir détecté qu'il ne s'agit que de moules, trolleuses professionnelles, qui n'ont pas grandit et cherchent juste à se faire remarquer. C'est dommage parce que les moules en question ont gagné la partie. Alors Daniel et Laurent, s'il vous plaît, ne donnez pas plus d'importance à ces commentaires à la con, qu'ils ne le méritent. Dommage pour la fin des commentaires du Glazblog, voilà.

Si ça trolle, la solution, c'est juste la modération à priori.

mercredi, septembre 27 2006

Les français savent...

Une petite note de David Abiker que j'aurais aimé écrire.

La petite phrase du ministre m'a tellement préoccupé... Il y aurait tant à dire sur ces quelques mots. Mais bon, j'ai la détente pas très efficace ces temps-ci.

samedi, septembre 2 2006

Le génocide des liens, par Francis Martens

Tribune de Francis Martens dans la Libre Belgique, à lire d'urgence !

(...)Il semble paradoxal qu'un Etat qui doit tant pour son existence au droit international, méprise à ce point les institutions qui en sont les gardiennes, à commencer par l'Onu. Il apparaît étrange que la diaspora soutienne Israël d'autant plus aveuglément qu'il s'engage dans l'autodestruction. Du moins aujourd'hui, car ce ne fut pas toujours le cas. Ainsi, les premiers crimes de guerre d'Ariel Sharon 1957) suscitèrent-ils un vif tollé au sein de la communauté juive américaine. De nos jours, par contre, tout se passe comme si la rhétorique guerrière des Etats-Unis (instrumentalisation idéologique du terrorisme), conjuguée aux effets post-traumatiques du génocide (cicatrices transgénérationnelles régies par la seule émotion), ne laissait que peu de place à la pensée. Il n'est jusqu'aux commémorations -supposées garder la mémoire- pour brouiller les repères. A un point tel qu'en 1995, les chefs d'Etat européens, réunis à Auschwitz, laissent exterminer Srebrenica au moment même où ils célèbrent, en grande pompe, la libération des camps. Pour être vidée de son sens, cette cérémonie n'en est pas moins riche d'enseignement. (...)

vendredi, février 24 2006

"Leur monde est mort"

"Leur monde est mort" c'est tout à fait exact.

Une organisation qui collecte l'argent de la diffusion de la culture pour la reverser aux ayants droits, c'est utile. Mais lorsque la SACEM confond musique et produit de consommation, quand elle fait passer les artistes pour des marchands de soupe (sur leurs sous - Eddy Mitchell, Zazie, Elie Seymoun ou Alain Chamfort ne sont pas crédibles une minute dans leurs plaidoyers télécommandés), quand elle fait passer les meilleurs publics pour des voleurs, et quand tout est occasion pour elle de grapiller de l'argent (taxe sur les CD, diffusion personnelle des artistes déclarés qui doivent payer de leur poche si elle est gratuite, et aujourd'hui, les DRM).

Ce système a vécu, mais face à de nouveaux outils de diffusion larges et mieux ciblés, il ne peut plus. Rien ne sert de s'accrocher, chacun peut se constituer un public et trouver le succès sans usine de production, gérer ses revenus sans passer par de tels organismes. Aujourd'hui, les maisons de production et de gestion des droits ne servent plus les artistes, ils les desservent.

Malheureusement, on n'en est pas encore débarrasés, dommage !

vendredi, février 10 2006

Capitaine, mon capitaine !

Au concert de louanges je me joins, Laurent, car c'est bien la première fois depuis le début de cette affaire que je peux lire une remise en perspective correcte. C'est du journalisme, et de la part d'un blog, ça fait mal aux journalistes ;o)
Mais il y a aussi les commentaires que tu sucites : désaccords, modération, réactions, centpourcentisme... De la grande qualité !

Pour ma part, je voudrais préciser quelque chose en lien avec le commentaire de Tristan : la fonction de Président qui s'exprime. C'est tout à fait mon opinion : en diplomatie, il est indispensable d'apaiser les consciences, voire de se montrer conciliant envers les plus belliqueux, et ne pas jeter de l'huile sur le feu (comme le font des libertariens, cf. DF ).

De notre côté, les occidentaux, nous devons veiller tout d'abord à protéger la liberté d'expression, qu'elle ne soit jamais mise en danger par l'obscurantisme (!=religion), mais nous devons nous arrêter loin des amalgames ("bons musulmans", "barbares" chez DF, "coupeurs de têtes"). Le mieux que nous ayions à faire est de toujours montrer que l'on sait que l'Islam dans son ensemble ne correspond pas à ce que quelques meneurs manoeuvriers nous imposent. Gardons-nous des généralités démagogues et dangereuses pour la paix, car à nous propulser tous dans nos retranchements, nous faisons le jeu des extrêmes.

jeudi, janvier 19 2006

Blogosphear et quatrième pouvoir

Quelques remarques quant à l'affaire de la révocation de Garfieldd :

  • Découvrir la force et les conviction du personnage grâce à Koz
  • Libération s'est montré indigne et non professionnel dans cet article (voir la colère de DT), et cela devient fréquent (cf. les mensonges à propos de Chavez chez JLM et DS).
  • Garfieldd s'exprime.
  • La mentalité des français est complexe : nous sommes révolutionnaires et réactionnaires, résistants et collabos, humanistes et intolérants... Un vent mauvais souffle sur le pays : où sont les remparts ?
  • La mobilisation de tous côtés des blogueurs solidaires, la pétition, sont des signes que l'opinion public peut bouger et que l'équilibre des pouvoirs change fortement.
  • La démonstration de Maitre Eolas fait l'unanimité, parce qu'elle représente le bon sens : l'incompréhension et la peur ont été la cause d'une erreur tactique politique de la part de l'Education Nationale. Une alternative est proposée ;o)
  • Les grands médias, quelques journalistes regardent les blogues d'un oeil torve (cf. DS), pas tous heureusement... C'est l'opinion qui peut s'exprimer, c'est un contrôle pro-actif des mots du journaliste, c'est l'information de terrain qui ne nous est pas encore parvenue, c'est la concurrence féroce parce qu'exigente.
  • Les blogs d'opinion bénéficient de la force de groupe, d'une réputation positive, de l'intelligence du partage. En cela, ils sont non seulement un miroir de l'opinion publique (du moins la plus favorisée[1]), mais ils sont aussi faiseurs d'opinions. C'est sans doute une des raisons de la méfiance de politiques et de journalistes.
  • Libération corrige le tir : une évidente méconnaissance du contexte technique, un manque d'approfondissement peut-être, pire, une vraissemblable intention de nuire auront généré un contre sens préjudiciable à Garfieldd. Libé rectifie.

Les blogs : peut-on parler de cinquième pouvoir ?

Notes

[1] je développerai une autre fois

mardi, décembre 13 2005

The sarko skanking

Un petit reggae pour egayer un peu ces sombres heures où une portion bien trop importante de la population française se laisse bourrer le mou par un ... un ... nnnnnnnhhh (je dois me retenir)... *ploutch* ah bah non c'est sorti, navré !

the_sarko_skanking auteurs : Polemix & La voix off + Onsfoudkilao + instrumental Studio One

(une autre source)

jeudi, octobre 6 2005

Talon d'Achille

Il semblerait que quelqu'un ait sauvagement marabouté une poupée de chiffon à l'effigie d'Iznogoud. Et on dirait que ça marche plutôt bien ! La piste est à creuser...

dimanche, octobre 2 2005

Dans les secrets de la sécurité

Le bombing du moment est quasi gentillet à vrai dire. Dans la nuit de vendredi à samedi, est passé sur France 2 un documentaire, Dans les Secrets de la sécurité qui fait beaucoup de bien. Un seul regret, comme d'hab, il est diffusé à 1h30, heure normale pour un geek (quoi que c'est une chance que je me sois trouvé devant mon poste de TV) mais pas pour l'électeur moyen !

Un an après l'inauguration des lois Perben 2, un point sur la tendance mondiale à renforcer la soi-disant sécurité. En gros, on met la conviction dans les cerveaux que la sécurité est un droit fondamental de chacun, tout en illustrant les manquements à ce droit par des faits-divers qui n'ont de répercussion qu'à court terme (vols à la tire, délinquance mineure...) voire pas du tout de conséquences. Le droit à la sécurité ne devrait-il pas être plutôt la possibilité immuable de se protéger d'un pouvoir policier, prèt à rendre tout un chacun suspect pour des broutilles, ou encore la sécurité par rapport aux violences psychologiques du monde intraitable du travail, risques de chômage, précarité, exclusion, élitisme... L'insécurité, c'est bien ça dans notre société : la culture de la méfiance envers autrui, le libéralisme de tout crin, et non pas quelques illusoirs terroristes arrétés à grand fracas, avec félicitation d'Iznogoud ! "La société va mal, la société a peur" selon Robert Badinter. Et les lois qui se mettent en place petit à petit, viennent à nous illusionner sur les véritables raisons de ces peurs et de ce deséquilibre.

Le documentaire est très éclairant, et sans pour autant nous rassurer, il fait du bien parce qu'au moins on en parle ! Xave n'en sera pas plus rassuré, mais il se sentira moins seul à trouver que le monde tourne mal !

Au fait, ce docu est rediffusé, hum... vendredi 7 à 3h30 du matin ! mais aussi sur votre mule favorite !

jeudi, septembre 29 2005

Vizirette (rien à voir avec AJAX)

Belle trouvaille chez Olivier et Kozlika : le petit air de ressemblance entre Nicolas Sarkozy et le personnage avide de pouvoir mais bête et méchant Iznogoud.

Le souci c'est que le vrai, il n'est pas bête du tout, il a même un autoroute devant lui et des accents Orwelliens, nuance !

Le bombing c'est web 2.0 au fait ?(hum) C'est assurément du GB 2.0 vu la référence croisée !

jeudi, juillet 7 2005

Une "leçon" pour le conseil

A lire et à écouter, le discours de Michel Rocard juste avant le vote de l'assemblée... (via Empyrés)

mercredi, juillet 6 2005

D'un extrême à l'autre

Eh bien que d'émotions en moins d'une heure !

Quasi simultanément on apprend que Paris perd les jeux de 2012 et que les brevets logiciels sont rejetés par le Parlement Européen.

Après un suspens bien entretenu, la première nouvelle tombe brutalement, avec le cortège de déceptions médiatiques et de petites phrases assassines. C'est dommage pour Paris, dommage pour l'équipe qui s'est démenée et y a crût jusqu'au bout, dommage pour tous les bénéfices que l'on aurait pu en tirer, emplois, infrastructures, sport, jeunesse...

Mais la déception est vite occultée par l'extraordinaire rebond dans la saga des brevets logiciels en Europe. L'assemblée des députés confirme son premier vote de façon massive. Il faut toutefois semble-t-il rester sur nos gardes, parce que si je ne me trompe, les lobbys en faveur des brevets n'ont sûrement pas dit leur dernier mot, le PPE qui a changé de camp, a-t-il quelque intention dans ce revirement soudain ? Victoire de la démocratie en tout cas - et ce malgré ce qu'on disait si le Non l'emporte, mais n'y revenons plus - et excellente nouvelle pour nos professions et pour l'avenir du développement en Europe ! C'est non seulement la créativité et l'innovation qui sont victorieux, mais c'est surtout les enjeux d'une société de consommation qui jusque-là était livrée au marché anglo-saxon. La diversité et le choix sont pour l'instant préservés, l'écrasante industrie du logiciel américain est sensiblement contenu dans cette affaire.

Ainsi la mauvaise nouvelle est eclipsée par une autre excellente ! Les jeux olympiques à Paris ce sera pour une autre fois, la déception est sur du court terme, tandisque pour ce qui est de la sauvegarde de la création logiciel, le web, etc, c'est du long terme !

Je me rappelle de début mars, où la commission avait fait fi de toute notion démocratique à propos des brevets, ma réaction fut vive à l'époque... Cette fois-ci, Dame Tarquine y met du sien pour la victoire de Londres.

Moi, cette fois-ci, je biche !

jeudi, juin 2 2005

Colère et espoirs (long)

Saute d'humeur et coup de gueule sont à venir. Passez votre chemin si vous êtes une âme sensible. Et si vous vous décidez quand même à entrer, prévoyer les tampons auriculaires, ça va hurler !

J'en ai assez, ras-le-bol. C'est la grosse déception. A mon tour d'être amer et provocant après les résultats du référendum.

Lire la suite...

lundi, mai 30 2005

Vigilance et esprit critique sont nécessaires

Eh bien mon zamis quelle campagne ! Campagne difficile et passionnée, avec beaucoup de dialogues de sourds dans les hautes sphères, et de vrais dialogues dans les basses couches (les débats familiaux et amicaux ont été riches de mon côté).

Mais alors pour ce qui est de la soirée électorale, c'est le fiasco. Une chose est sûre, je ne me sens pas du tout représenté par tous ceux qui se sont exprimés sur les différentes chaines et stations. Un peu plus de la moitié des électeurs on voté Non, un peu moins ont voté Oui, et ils ont passé la soirée à se demander pourquoi le Non... Mais pourquoi faudrait-il se demander pourquoi ? Nous serions nous posé autant de questions si le score avait été inverse ? Il y a des choses qui dérangent et c'est la raison de toutes ces déblaterations.

Lire la suite...

samedi, mai 28 2005

Ne pas se tromper de scrutin, ne pas se tromper d'enjeu

Voilà, c'est demain qu'il faut voter Non au projet de traité constitutionnel. Enfin, c'est ce que je vais faire. Chacun son choix. Mais il est utile de repréciser quels sont les enjeux de cette réponse, qui je l'espère sera celle de la majorité des Français.

Lire la suite...

jeudi, mai 26 2005

Bien huilée

Le rouleau compresseur médiatique était en forme ce soir sur la 2, après l'intervention du chef de l'Etat, nous enjoignant de voter oui, a suivi une petite explication, pas de surprise, puis des reportages sur les socialistes aux mines défaites, sur les députés Européens de toutes parts eux aussi mobilisés pour faire mentir les sondages, sur les supposées successions à Raffarin en cas de victoire du Non, présentée comme probable (le drame est à son comble) et enfin sur Sarko qui se débat avec les rumeurs (rien à voir avec la constit ? vous croyez ?). Et enfin on nous prévient qu'on va passer dans le camp du non. Et la paf, on ne nous soumet pendant 10 secondes le gros borgne et ses borborigmes. Voilà pour le non, passons à la suite de l'actualité.

Je sais pas ce que va dire le CSA de tout ça mais c'est franchement de la grosse artillerie. Y en aura combien jusqu'à dimanche des dérogations comme ça ?

Bon et par dessus le marché, Renaud s'est mal fait conseiller. Ca sent le roussi, moi je dis ! Bougez-vous les noniens, il faut sauver l'Europe !

jeudi, mai 19 2005

Enfin en accord avec moi-même

Quelle intensité, que de déchirements, que de difficultés dans cette campagne ardente à trouver ses marques. Combien de fois Benoît Duquenne et tant d'autres m'ont signifié qu'être pour l'Europe, c'est être pour le Oui ? Idée imparable finalement, puisque qu'en effet, si nos institutions actuelles se sont penchées sur la question, c'est bien qu'avec la nécessité d'une constitution, alors que nous sommes à 25 pays et 350 millions de gens faisant partie de la Communauté, ne pas accepter leurs propositions c'est risquer moins d'Europe, l'exclusion, la fin de toute construction et de tout renforcement de la paix, de la justice sociale, etc.

Lire la suite...

samedi, mai 14 2005

Question de logique

"Comment penser que nous avons des gouvernants assez farfelus pour nous avoir soumis une question qui implique, si nous répondons non, l'écroulement de ce qui s'est déjà érigé ?"

Réflexion de ma mère suite au démenti confus de M. Jacques Delors.

Sans issue, sans alternative, ça ne tiendrait pas debout !

mardi, avril 5 2005

Oui ou non

J'ai déjà exprimé mon intention de voter "non" aux élections européennes, sans pour autant être un "nonien" convaincu (à l'époque). Certes, d'un point de vue idéologique c'est stupide, mais je ne dispose pas de beaucoup de moyens de pressions, alors j'use de celui-là. La richesse des blogs, des sites et des articles[1], sans me plonger dans l'embarras, prouve qu'il y a possibilité de débats, et que les gens ne se laissent pas convaincre aussi facilement. Et je commence à me faire une opinion, même si la lecture du texte est encore à faire.

La campagne politique, elle, n'est vraiment pas brillante : calculs et divisions, compromissions, debats de surface... bof. Ce petit billet d'opinion d'ailleurs n'exprime pas non plus une idée objective (encore une fois, je n'ai pas lu le traité), mais parle plus de la forme de cette campagne.

Il y a deux ou trois choses qui m'énervent chez les "ouistes" : faire passer les "noniens" pour des non européens, menacer les votants des pires calamités si le oui ne passe pas, accepter des alliances contre nature. Euh, dans l'autre camp, on ne peut pas dire que de telles alliances aient lieu, même si le procédé de menace est également utilisé.

La dernière menace ouiste entendue[2] m'a un peu mis hors de moi : le non passe, les autres européens se moqueront du vote français, le traité renégocié sera pire, sachant que seuls les Français sont moins libéraux, et la France perdra sa crédibilité. Grrrrrrr, est-ce une raison pour que ceux qui votent selon leurs opinions et leur intelligence s'en sentent coupables ? Est-ce une raison pour s'abstenir de voter selon ce que l'on pense ? Depuis quand doit-on se contredire pour alléger le travail diplomatique et politique de nos élus ? Lorsque j'ai voté Chirac en 2002, c'était non pas pour un interêt supérieur, mais pour que le moins pire gagne, pour que l'immonde perde, plus exactement. Je l'ai choisi en mon âme et conscience, et si Chirac était à cent lieues de représenter mes opinions, je n'ai pas eu à me contredire dans mon vote : rejet de la haine. Ici, on nous fait passer des vessies pour des lanternes : ne votez pas selon ce que vous pensez, mais dans l'interêt de la France au sein de l'Union, de façon à ce que notre boulot à nous, élus et hauts fonctionnaires, soit allégé, c'est à dire, que nous n'ayions pas une position anti-libérale à défendre, mais que nous chantions de concert dans le choeur Européen. En somme étouffez le peu de social-étatisme qui vous reste, il est soluble dans l'union. Oui, ma réaction à de tels argument est une réaction de nonien. De non-libéral, en fait. C'est à nos élus de faire leur travail de transmission de l'opinion française après tout. Je ne sais pas où j'ai lu ça[3], mais l'idée que le vote oui est un vote de résignation tandis que le vote non est un vote de conviction, c'est vraiment une drôle de balance !

Non-libéral, moi ? Bien sûr, et des arguments comme ceux de Jacques Généreux, "nonien", font également mouche :

La France n'a-t-elle pas eu une forte influence dans l'élaboration de cette Constitution ?
Non. En tout cas, lorsque nous avons obtenu un mot, les néolibéraux ont obtenu une phrase. On obtient d'accoler "équitable" au mot commerce, mais, dans la Constitution, cela devient "commerce libre et équitable". Nous plaidons pour une économie sociale de marché, et cela devient "économie sociale dans un marché libre et compétitif". C'est la première fois dans l'histoire de l'Union européenne que la libre concurrence apparaît comme un objectif.

Ca me parle, en effet, parce que j'ai alors la nette impression qu'il y a comme une tentative de duperie dans tout ça. FrançoisPhilippe, qui a lu le texte, a essayé de comprendre une rédaction ardue, des formules inaccessibles au plus grand nombre... Un flou qu'il va falloir tout de même ratifier. Saurai-je exactement pour quoi je vais voter en ayant lu le texte ? Je dirais même que la question importante, déterminante pour moi est : ce flou cache-t-il une intention de dissimuler des choses ? Evidemment, un bon nombre de ceux qui sont capables de lire le document sont en mesure de nous avertir si tel est le cas, mais il est tout de même difficile de tout démêler, il y a tellement d'enjeux, tellement d'opinions, de contradictions entre les arguments, que je ne suis pas sûr que prêter l'oreille à l'un ou à l'autre me ferait faire le bon choix. Il n'y a que ce qui est tangible, comme l'argument de M. Généreux cité au-dessus, que je puisse croire, du moins si j'en adopte l'interprètation.

Bon il faut vraiment que je me mette à cette lecture... Peut-être dégagerais-je des arguments tangibles en faveur du oui, en faveur du texte. Mais je sais déjà que je ne voterai pas par compromission, ni par défaut.

Notes

[1] Je vous recommande le Big Bang Blog de Daniel Schneidermann et David Abiker, une source délicieuse et passionnante d'idées.

[2] indirectement sur France inter, voir aussi la raison numero 18 ; Page 11 du Oui socialiste (doc PDF).

[3] Si quelqu'un trouve, ça m'intéresse.

jeudi, mars 10 2005

Limiter sa perception du pouvoir des blogs

On a accordé pour les élections américaines un certain pouvoir aux blogs, du fait de leur visibilité. Mais depuis, l'expérience a montré que les blogs ne sont pas forcément représentatifs de l'opinion. Plusieurs discussions sont en cours à ce propos à différents endroit, afin de ne pas trop croire que parce que les blogeurs sensibilisés sur la question des brevets logiciels, affichent une certaine unité, et réagissent vivement en faisant allusion à leurs intentions quant au prochain référendum sur le traité de l'Europe bananière, les jeux seraient faits.

Lire la suite...

mardi, mars 8 2005

On va bientôt nous dire...

On va bientôt nous dire que voter "non" c'est risquer que ce genre d'incident ne se reproduise !

Et que voter "oui", c'est se prémunir des influences des grands intérêts, assurer l'expression de la démocratie européenne... bla bla bla

Lire la suite...