La fin d'Hadopi, mais...

Si je puis me permettre, les expressions de joie suite au rejet de 2 articles de la loi dite "HADOPI" par le Conseil Constitutionnel, me semblent précoces et imprudentes. Twitter et quelques fameux blogs relayent l'info, devenue incontournable (facebook, je sais pas, j'y vais pas), insistant sur le fait que c'est un échec pour Albanel et pour Sarkozy, mais aussi pour Lefebvre (google bombing en cours ?), Copé, Riester ou Türk.

Si victoire il y a, c'est indéniablement ceci :

  • la reconnaissance par les sages du Conseil Constitutionnel du fait que l'accès à Internet est un droit fondamental de chacun, par le biais de la liberté d'expression. Cela va changer énormément de choses.
  • le blocage de ce principe anti-démocratique qui consiste à mandater un organisme "indépendant" n'appartenant pas à la justice pour sanctionner des contrevenants.
  • la sauvegarde de la présomption d'innocence.

Oui tout cela était mis en danger par cette loi pas si mal ficelée que cela si l'on cherchait à creuser le lit du totalitarisme. Cet assaut-ci a échoué, prudence, il y en aura d'autres ! Sans compter que voilà une nouvelle raison pour Sarkozy de vouloir la tête du Conseil Constitutionnel...

Mais outre les articles "retoqués", il reste un bon morceau de texte sur lequel nous ne devons pas rester aveugle.

  • quid des mouchards payants sur les ordinateurs ?
  • quid des listes noires de sites, dont on sais désormais que dans d'autres pays comme l'Australie, elles ne servent pas seulement à censurer les sites pédophiles ?
  • quid des fichages d'internautes par des sociétés privées ?

Oui, on peut se réjouir de ce qui n'est pas passé, du retard impliqué dans les projets de Sarkozy. Mais restons vigilants !

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